Pour voir d'avantage du Musée virtuel du CanadaDes camps aux communautés: La vie forestière dans la Cowichan

Le travail : LE TRANSPORT

Bouf tirant des billots de l'eau

Bœuf tirant des billots de l'eau
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Le transport dans l'industrie forestière de la Cowichan, en fait, dans toute l'industrie forestière côtière de la Colombie-Britannique, a passé par trois étapes importantes : le travail forestier avec les chevaux et les bœufs, le travail forestier avec les trains et finalement le travail forestier avec les camions. Ces étapes ne sont pas nécessairement séquentielles. En fait, dans les années 1920, il y avait des exploitations forestières en Colombie-Britannique qui utilisaient ces trois moyens de transport en même temps.

Les premiers bûcherons dans la vallée de la Cowichan coupaient les arbres poussant près du lac ou de la rivière qui pouvaient être facilement tirés dans l'eau. Lorsque ces arbres ont été coupés, les bûcherons sont entrés plus profondément dans la forêt et ils ont commencé à utiliser des bœufs ou des chevaux pour tirer le bois.

Un attelage pouvait comprendre huit animaux conduits par un charretier. Les animaux tiraient les billots de l'endroit où ils avaient été abattus jusqu'au chemin de bois en contournant les souches et les autres arbres. Ce travail se faisait souvent sur un terrain accidenté et il pouvait prendre beaucoup de temps. Le chemin de bois était habituellement fait de billots de trois mètres de long à moitié enfoncés dans la terre. Après qu'un écorceur ait enlevé l'écorce des billots pour réduire la friction, l'attelage tirait les billots sur le chemin de bois jusqu'à leur destination.

Le conducteur d'attelage avait un rôle important dans un chantier et son salaire était comparable à celui du contremaître. Non seulement devait-il diriger et cajoler l'attelage d'animaux pas toujours dociles sur le chemin de bois, mais il devait également veiller à leur santé.

Carte postale. Redressement d'une locomotive.

Carte postale. Redressement d'une locomotive.
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En 1897, le premier moteur à vapeur a fait son entrée dans la Cowichan et il a lentement remplacé les attelages d'animaux. Le moteur à vapeur était plus fort, il n'avait pas besoin d'être nourri et il n'était pas aussi capricieux.

En 1886, on a terminé la construction du chemin de fer E & N entre Victoria et Duncan. Puis, le chemin de fer s'est tranquillement fait une place dans l'industrie. On a construit des chemins de fer à mesure que les entreprises s'éloignaient de la côte pour s'enfoncer dans les terres. Le chemin de fer pouvait passer sur des terrains trop accidentés pour les chevaux, peu importe les conditions météorologiques et l'élévation. La ligne de chemin de fer E & N vers le lac Cowichan a été ouverte en 1913. Puis, en 1925, le chemin de fer Canadien National a ajouté une ligne vers le lac.

La construction de chemin de fer coûtait cher et a encouragé les grandes exploitations forestières à venir dans la vallée, ce qui a eu pour effet de faire croître considérablement l'industrie forestière dans la vallée en plus de créer de nouveaux marchés. En 1912, il y avait 365 kilomètres de chemins de fer construits par vingt-deux entreprises forestières sur la côte de la Colombie-Britannique.

Les travailleurs se rendaient au travail à bord d'un minable. Un minable était un wagon couvert, la plupart du temps très inconfortable, avec de bancs de bois, un baril pour le chauffage et une cheminée à travers le toit. À l'extérieur, il y avait des boîtes dans lesquelles les abatteurs et les tronçonneurs entreposaient leurs outils coupants. Un bûcheron a décrit un minable comme un sauna dans lequel, à la fin d'une longue journée de travail, on s'entassait avec d'autres bûcherons qui remplissaient le wagon avec la vapeur provenant de leurs vêtements humides.

Deux hommes devant un camion forestier et un arbre.

Deux hommes devant un camion forestier et un arbre.
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Les déraillements étaient courants. On pouvait facilement remettre sur rail un wagon qui avait déraillé. Par contre, si c'était une loco, c'était une autre paire de manches. Une loco qui déraillait pouvait entraîner tous les wagons avec elle. Il y a des histoires à propos de locos hors contrôle dévalant des côtes.

En 1939, les camions ont commencé à remplacer les trains dans l'industrie forestière. Au début, on utilisait les camions pour remplacer les treuils de débardage pour tirer les billots jusqu'à la voie ferrée. Plus tard, parce qu'ils coûtaient moins cher que les trains, les camions ont été utilisés pour accéder aux forêts dans les terrains élevés. Les camions sont maniables et peuvent se rendre près des arbres abattus, réduisant ainsi le temps passé à sortir les billots de la forêt.

L'invention de la rayonne jumelée à l'arrivée du bulldozer a été la clé du succès pour le transport du bois par camion. Au début du transport forestier par camion, on utilisait du coton dans les pneus. Le coton n'était pas assez résistant pour transporter les lourds chargements de bois ou pour résister aux chemins forestiers accidentés. Le bulldozer a permis de construire des chemins forestiers plus facilement qu'avec des hommes et cela coûtait moins cher.

Plusieurs entreprises n'avaient pas les moyens financiers de se convertir complètement au transport par camion durant l'époque difficile des années 30 et 40. Dans les années 50, la plupart des exploitations forestières utilisaient le camion et en 1954, le chargement en provenance de Caycuse a été la dernière fois qu'on utilisait le train pour transporter des billots.

Dès que les entreprises ont fait la conversion du rail vers les camions, cela a signifié la mort des camps. Il y avait peu de raisons pour rester dans un camp alors que l'on pouvait demeurer dans une communauté.