Pour voir d'avantage du Musée virtuel du CanadaDes camps aux communautés: La vie forestière dans la Cowichan

Aperçu du camps

Vous pourrez explorer cinq bâtisses : le réfectoire, la salle à manger, le bureau de poste, l'atelier d'affûtage et le dortoir. Imaginez que vous retournez cent ans en arrière et que vous êtes nouveau au camp. Regardez les outils que les bûcherons utilisaient dans la forêt, l'endroit où ils mangeaient de copieux repas, l'endroit où ils se reposaient après une journée éreintante dans les bois.

Les dortoirs

C'était l'endroit où les bûcherons dormaient. Après une dure journée dans la forêt, les hommes y retournaient pour se détendre, jouer aux cartes, écrire des lettres ou laver leurs sous-vêtements et leurs bas.

Bottines cloutées
Les semelles de ces bottes étaient faites de cuir tanné dans lequel on avait inséré des clous d'acier courts et solides. Le but était d'augmenter la traction des ouvriers travaillant sur les billots ou les surfaces glissantes. Les bottes étaient souvent faites à la main et les semelles étaient en chêne ou en pruche d'excellente qualité. On traitait souvent la partie supérieure en cuir avec un mélange de gras et de résine de pin pour les rendre imperméables.

Éperons
Les éperons étaient l'outil des ouvriers grimpeurs, qui grimpaient les arbres géants. Les éperons, faits dans la boutique de forge, étaient fixés aux jambes des grimpeurs. Les grosses pointes des éperons permettaient aux ouvriers de grimper dans l'arbre.

Sous-vêtements longs et bas de laine
Il pleuvait souvent dans les forêts de la Cowichan. Les bûcherons faisaient leur lessive le dimanche, leur seule journée de congé, mais ils devaient étendre leurs sous-vêtements et leurs bas presque tous les jours. Les bons dortoirs étaient équipés d'un poêle à bois pour faire sécher les vêtements mouillés. Une odeur nauséabonde se répandait souvent dans les dortoirs après une journée de travail.

Affiches
Les bûcherons étaient éloignés de leurs familles et de leurs amis pendant plusieurs semaines et souvent même plusieurs mois. Les bûcherons se souvenaient de leurs familles et du monde extérieur grâce à des affiches, des photos et d'autres souvenirs.

Le réfectoire

Les bûcherons affamés mangeaient dans le réfectoire. La préparation des repas dans cette bâtisse humide et bruyante commençait à trois heures du matin pour se terminer tard en soirée.

Rouleau à pâte
Les bûcherons mangeaient beaucoup chaque semaine, environ neuf mille calories par jour, et ils aimaient les tartes et les pâtisseries. Le camp qui servait les meilleurs repas attirait les meilleurs bûcherons.

La cafetière
Les bûcherons buvaient plusieurs litres de café, aussi appelé la boue, au déjeuner pour se donner de l'énergie pendant le travail dans la forêt. En moyenne, un homme buvait cinq cents grammes, ou une livre, de café par semaine.

Le tablier
Le cuisinier du camp, connu sous le nom de malaxeur Mulligan s'il était bon et d'ouvre-boîte s'il était mauvais, était un des plus importants employés du camp. La bonne nourriture attirait les bons travailleurs et les camps étaient connus selon la qualité de la nourriture offerte.

Le bureau de poste

Le bureau de poste était une bouée de sauvetage pour plusieurs bûcherons. Les lettres pour garder contact avec la famille et les amis passaient par cette bâtisse.

Les cadenas à combinaison
Les bûcherons allaient chercher leur courrier au comptoir du bureau de poste ou ils pouvaient avoir un casier à cadenas comme celui-ci s'ils payaient un léger supplément.

La machine à écrire
Les machines à écrire modernes ont cinq rangées de touches, mais les vieilles machines à écrire comme celle-ci avaient huit rangées de touches. Il y avait quatre rangées pour les majuscules et quatre rangées pour les minuscules.

La chaise
La chaise utilisée dans le bureau de poste avait des pattes qui avaient été raccourcies. C'était plus facile de trier le courrier sur le sol. Au début, le courrier était trié sur une table, mais comme le volume de courrier augmentait, cela devenait trop difficile de le faire sur une table. Le chien du bureau de poste trouvait que la chaise était un bon endroit pour faire une sieste.

L'atelier d'affûtage

C'était l'endroit où les bûcherons apportaient leurs scies, leurs haches ou leurs tronçonneuses pour les faire affûter. Les étagères étaient pleines de limes et d'outils pour garder les scies et les scies à chaîne coupantes.

La scie à tronçonner
La scie à tronçonner a été un des plus importants outils du travail forestier pendant plusieurs années. Cette scie à deux hommes était utilisée pour l'abattage. Entre les quatre dents coupantes de la scie se trouve une dent-racloir. Cette dent faisait sortir la sciure de bois à chaque mouvement de bras et empêchait la scie de rester coincée.

Burette
Les abatteurs utilisaient une burette ou parfois une bouteille de whisky ou de sake remplie de kérosène dans leur travail. Ils utilisaient le kérosène pour lubrifier la scie lorsqu'ils abattaient des sapins ou des épinettes pour empêcher l'accumulation de résine. Ils attachaient souvent un crochet à la bouteille pour l'accrocher à portée de la main près de l'arbre qu'ils abattaient.

Le marteau marqueur
Après l'abattage des arbres, on marquait le bout des billots pour identifier la compagnie propriétaire. On faisait ça surtout pour que le gouvernement puisse percevoir des frais et des redevances, mais parfois, lorsqu'ils étaient dans l'eau, les billots s'échappaient et se mêlaient aux billots d'autres compagnies.

Les scies à chaînes
Les scies à chaîne ont commencé à faire leur apparition dans les chantiers dans les années 1930, libérant ainsi les abatteurs du travail ardu avec les scies à tronçonner. Les premières scies à chaîne étaient des machines lourdes, bruyantes et puantes qui nécessitaient deux hommes pour les faire fonctionner.

Hache à double tranchant
Les haches à deux tranchants ont été conçues spécialement pour le travail forestier de la côte Ouest afin d'abattre les énormes sapins de Douglas et cèdres. Dans les années 1870, elles ont remplacé les haches à simple tranchant, qui étaient populaires dans les forêts de l'Est du Canada.

La salle à manger

Les bûcherons affamés prenaient leurs repas dans la salle à manger. Une journée dans la forêt ouvrait l'appétit et les bûcherons mangeaient beaucoup.

Vaisselle
Cette salle à manger pouvait servir vingt-quatre hommes affamés à la fois et il y avait quelques fois des bris. Afin de réduire les bris, plusieurs des contenants de la salle à manger étaient en métal et dans certains camps, les tasses n'avaient pas de poignées.

Couvert
Les bûcherons suivaient des règles lors des repas : interdiction d'entrer avant d'entendre le son de la cloche. Les places étaient assignées selon l'ancienneté et on ne parlait pas aux tables.